La Place et la rue de Trion

Trion viendrait du latin trifontius. Il s'agirait du lieu où l'aqueduc amenant l'eau du Mont Pilat se serait divisé en trois branches. Il serait aussi question de la fondation d'un bourg par un triumvir.

La rue de Trion est l'épine dorsale du quartier. Artère commercante, elle va de la place du même nom à la rue des Farges.
Rue des Farges et place des Minimes

En 1970 la rue des Farges sera élargie et révèlera un superbe site gallo romain.
Le nom Minimes vient du monastère des Minimes édifié vers 1555. Sur cette place se déroula de 1500 à 1860 un marché au bétail. La légende veut qu'en son extrémité il y eut une pierre branlante vénérée jadis par les druides et que le fameux veau d'or ait été enfoui dans les vignes qui existaient encore en 1900 sur les pentes derrière l'actuel lycée Jean Moulin tour à tour Institution Notre Dame des Minimes (avant les inventaires), école professionnelle, groupe Edmond Labbé, école de la Martinière, lycée des Minimes.
Chemin de Saint-Just à Vaise

Cette voie permettait de descendre du plateau vers la Saône par la vallée de Gorge-de-Loup dont les origines du nom sont obscures (vallée sinistre, coupe gorge ???).
Au début du siècle et jusqu'aux années 50 il y avait encore à Saint-Just et sur la colline (hospice du Calvaire) des maraîchers et quelques exploitations agricoles au dessus de Gorge de Loup (la ferme, chez Canque) avec des vaches ou des moutons comme le montre ce cliché.
Le cimetière de Loyasse

Dans la partie ancienne figurent les tombes de certains grands maires de Lyon comme Edouard Herriot ou Gailleton mais aussi de personnages aussi étranges que le mage Philippe. Jusque dans les années 50, la fête de la Toussaint drainait un grand nombre de gens à Loyasse, petit village de marbriers et de fleuristes qui aimaient à prendre un pot agrémenté de quelques tartines de fromage fort sous les ombrages du jeu de boules du Clos Requet.
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La "Ficelle"

Le 8 août 1878 le funiculaire Saint-Jean - Saint-Just entre en service. Au début du siècle il est équipé avec crémaillère et connaîtra des heures glorieuses avec le "truck", plateforme ouverte à tous les vents sur laquelle les voyageurs se retrouvent serrés au milieu des vélos agrippés aux chaînes qui tiennent lieu de rambardes. En 1958 il redevient ficelle.
Du même endroit un tramway desservait l'Ouest Lyonnais. Surnommé le petit train de Vaugneray. Il enchanta plus d'une génération et fut supprimé en Juin 1954.
L'église Saint-Irénée

Avec l'église de Saint-Just elle est une "basilique cimetièrale" où romains et chrétiens enterrèrent leurs morts. Elle possède une crypte avec un baptistère. C'est certainement le berceau de l'Eglise de Lyon où Pothin et Irénée eurent leurs sépultures. Le monument actuel après des remaniements successifs date de 1824. Il comporte une nef assez vaste. Près des fonds baptismaux une châsse contient les reliques de Zacharie.
Le Gourguillon

Le nom de cette "montée" semble venir d'une onomatopée évoquant le ruissellement des eaux dans cet étroit passage : gargouille, gargouillon . En 1305 il faillit être fatal au roi Philippe le Bel venu pour le couronnement du pape Clément V. Il se produisit un éboulement alors que le cortège l'empruntait pour gagner les hauteurs de Saint-Just et le pape perdit sa tiare dont une pierre précieuse (probablement un diamant d'une grande valeur) se descella dans le choc et fut ensevelie sous les gravats.
La Tour Métallique

Construite de 1892 à 1894 de par la volonté de Mr Gay. Proche de la basilique de Fourvière et appartenant davantage à cet endroit qu'à Saint-Just elle domine aussi ce quartier culminant à 372m bien qu'elle ne soit haute que de 85,9m. Ouverte au public en 1894 elle comporte un restaurant dans sa partie inférieure et possède un ascenseur hydraulique qui va jusqu'au sommet et qui cessera de fonctionner pour le public en 1953. Acquise par l'ORTF elle est un élément important de France Télécom.
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